Central Park : l’histoire du parc le plus emblématique de New York

Lorsque l’on pense à un voyage à New York, les gratte-ciels, Times Square ou encore la Statue de la Liberté viennent immédiatement à l’esprit. Pourtant, au centre de cette frénésie urbaine, un havre de paix attire chaque année plus de 40 millions de visiteurs : Central Park. Ce vaste espace vert, niché au cœur de Manhattan, n’est pas seulement un l ieu de promenade ou de jogging : c’est un symbole. Un lieu dont l’histoire mérite d’être racontée, tant elle reflète les tensions, les ambitions et les idéaux d’une ville en perpétuel mouvement.

Vue aérienne de Central Park

Avant Central Park : une zone marginalisée en plein cœur de Manhattan

Au début du XIXe siècle, New York connaît une croissance fulgurante. La ville devient rapidement l’un des centres économiques les plus dynamiques des États-Unis. Cette urbanisation galopante laisse peu de place à la nature : les rues se multiplient, les immeubles grignotent le moindre espace disponible. En 1850, il n’existe pratiquement aucun espace public destiné à la détente ou à la contemplation dans Manhattan.

La zone qui deviendra Central Park est alors très différente de ce que nous connaissons aujourd’hui. Elle abrite plusieurs petits hameaux, fermes, carrières de pierres, et même une communauté prospère appelée Seneca Village. Fondée dans les années 1820, cette enclave est majoritairement composée d’Afro-Américains libres, mais aussi d’Irlandais et d’Allemands. On y trouve des églises, des cimetières, des écoles : une véritable petite société. Pourtant, aux yeux des autorités municipales, cette zone est perçue comme insalubre, désorganisée… et gênante pour les projets à venir.

Carte ancienne de Central Park 1862

L’émergence d’un rêve : un grand parc public pour tous

Dans les années 1850, un mouvement commence à prendre de l’ampleur : la volonté de créer un grand parc urbain à l’image de Hyde Park à Londres ou du Bois de Boulogne à Paris. L’élite new-yorkaise, lassée de l’encombrement, de la poussière et du tumulte de la ville, milite pour un espace de respiration, un lieu « civilisateur » censé améliorer la qualité de vie et apaiser les tensions sociales croissantes.

En 1853, la ville de New York vote l’acquisition de 3,2 km² de terrain au nord de la 59e rue, au centre de l’île de Manhattan. Un concours est lancé pour l’aménagement de ce qui sera le premier parc paysager public de la ville. Le projet Greensward, proposé par Frederick Law Olmsted, un journaliste passionné par la nature, et Calvert Vaux, un architecte britannique, remporte l’appel d’offres.

Leur vision est révolutionnaire : un lieu où la nature dominerait sans être sauvage, structuré mais apaisant, composé de lacs artificiels, de collines, de sentiers sinueux, de zones boisées, d’allées pour piétons et cavaliers, et même de routes souterraines pour les véhicules.

Une construction monumentale... et brutale

Les travaux commencent en 1857 et vont durer près de vingt ans. C’est l’un des plus grands chantiers publics de l’époque : on déplace plus de 10 millions de charretées de terre et de rochers, on plante plus de 500 000 arbres et arbustes, on construit 36 ponts et arches, on creuse des lacs, on aplanit des collines, on draine des marais…

Mais ce projet a un prix, humain autant que financier. Pour créer Central Park, la ville expulse plus de 1 600 personnes, dont les habitants de Seneca Village, sans réelle indemnisation ni relogement. Leurs habitations sont rasées, leur communauté effacée de la carte, oubliée pendant plus d’un siècle. Ce drame est aujourd’hui reconnu comme un pan sombre de l’histoire du parc.

Le coût du projet, initialement sous-estimé, explose rapidement. Mais malgré les controverses, Central Park prend forme, devenant un chef-d’œuvre d’ingénierie paysagère.

Central Park à travers les décennies : reflet de New York

Les travaux commencent en 1857 et vont durer près de vingt ans. C’est l’un des plus grands chantiers publics de l’époque : on déplace plus de 10 millions de charretées de terre et de rochers, on plante plus de 500 000 arbres et arbustes, on construit 36 ponts et arches, on creuse des lacs, on aplanit des collines, on draine des marais…

Mais ce projet a un prix, humain autant que financier. Pour créer Central Park, la ville expulse plus de 1 600 personnes, dont les habitants de Seneca Village, sans réelle indemnisation ni relogement. Leurs habitations sont rasées, leur communauté effacée de la carte, oubliée pendant plus d’un siècle. Ce drame est aujourd’hui reconnu comme un pan sombre de l’histoire du parc.

Le coût du projet, initialement sous-estimé, explose rapidement. Mais malgré les controverses, Central Park prend forme, devenant un chef-d’œuvre d’ingénierie paysagère.

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La renaissance d’un géant vert : les années 1980 à aujourd’hui

Face à ce déclin, une mobilisation citoyenne et privée voit le jour. En 1980, la Central Park Conservancy est créée, une fondation à but non lucratif chargée de la gestion et de la restauration du parc. Cette initiative marque un tournant : avec l’appui de donateurs privés, d’entreprises, mais aussi de la ville, le parc est lentement mais sûrement remis en état.

Les sentiers sont rénovés, les arbres replantés, les monuments nettoyés, la sécurité renforcée. Central Park redevient ce qu’il n’aurait jamais dû cesser d’être : un écrin de verdure au service des New-Yorkais.

Après les attentats du 11 septembre 2001, Central Park joue un rôle majeur de rassemblement, de deuil, mais aussi d’apaisement pour les habitants de la ville. Lors de la pandémie de Covid-19, il se transforme temporairement en hôpital de campagne, tout en continuant d’offrir un espace de liberté aux citadins confinés.

Balade dans Central Park aujourd’hui

Central Park dans le quotidien des New-Yorkais

Aujourd’hui, Central Park est bien plus qu’un parc : c’est une institution new-yorkaise. Que l’on vive à Manhattan, dans le Bronx ou même à Brooklyn, tout New-Yorkais entretient un lien intime avec ce lieu.

On y court à l’aube, on y pique-nique le dimanche, on y assiste à des concerts en plein air, on y fait du yoga, on y flâne, on s’y aime, on s’y repose. Les enfants découvrent la faune locale dans le zoo ou jouent dans l’un des 21 terrains dédiés. Les amateurs de théâtre assistent aux célèbres Shakespeare in the Park en été.

Autour de Central Park, l’immobilier a explosé. Les quartiers de l’Upper West Side et de l’Upper East Side sont aujourd’hui parmi les plus prisés et les plus chers de la ville. Avoir une vue sur le parc est considéré comme un luxe absolu.

Mais malgré cette gentrification, le parc reste gratuit, ouvert à tous, et toujours vivant.

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✨ Anecdotes insolites sur Central Park

🎻 Un concert pour un million de personnes

En 1981, Simon & Garfunkel ont donné un concert gratuit à Central Park. Résultat ? Plus de 500 000 spectateurs se sont rassemblés sur la Great Lawn. Certains estiment que l’assistance aurait même dépassé le million, ce qui en ferait l’un des plus grands concerts gratuits de l’histoire.

🐢 Des tortues… en liberté

Le parc abrite plus de 230 espèces d’animaux, dont une grande population de tortues à oreilles rouges, surtout autour du Turtle Pond. Ces reptiles ont souvent été relâchés par des particuliers qui ne voulaient plus de leur animal domestique.

🦉 Un hibou star du parc

En 2021, Flaco, un hibou grand-duc d’Europe, s’est échappé du zoo de Central Park. Plutôt que de le recapturer, les équipes du zoo ont suivi ses déplacements. Flaco est rapidement devenu une star locale, suivi par des ornithologues amateurs et photographié des milliers de fois.

🧱 Un obélisque de 3 000 ans

Au milieu du parc, près du Metropolitan Museum of Art, se dresse le “Cléopâtre’s Needle”, un obélisque égyptien vieux de plus de 3 000 ans. Offert par l’Égypte aux États-Unis en 1881, il a fallu plusieurs mois pour le transporter depuis Alexandrie jusqu’à New York.

🌉 Des ponts... tous différents

Central Park compte 36 ponts et arches, et aucun n’est identique. Olmsted et Vaux ont voulu que chaque passage ait une ambiance propre, avec des matériaux variés : bois, brique, granit, fonte. Un jeu de piste amusant pour les passionnés d’architecture.

🎬 Un décor de cinéma permanent

Plus de 350 films ont été tournés dans Central Park, ce qui en fait l’un des lieux les plus filmés au monde. Parmi les plus célèbres : Maman, j’ai raté l’avion 2, Quand Harry rencontre Sally, Avengers, Spider-Man…

⛳ Un "vrai" château médiéval

Le Belvedere Castle, perché sur une colline surplombant le Turtle Pond, semble tout droit sorti d’un conte. Il a été conçu en 1869 comme simple point de vue panoramique, puis est devenu un observatoire météo. Aujourd’hui, il abrite un centre éducatif pour les visiteurs.